Exercice attentat à l’école

Exercice attentat à l’école

Les exercices attentat à l’école font partie des protocoles de sécurité scolaire en France depuis 2015. Pour beaucoup d’élèves français, c’est une routine, mais pour un étudiant étranger, c’est une expérience totalement nouvelle. Entre consignes à suivre, malaise émotionnel et moqueries des camarades, ces exercices peuvent être difficiles à vivre.

L’exercice

Le jour de l’exercice, j’ai suivi la consigne donnée par la professeure : m’installer sous ma table et rester immobile, en silence. Je voulais bien faire. Mais autour de moi, plusieurs étudiants censés suivre eux aussi les consignes, chuchotaient et rigolaient, comme si la situation n’était qu’un jeu.

À un moment, une camarade a commencé à chuchoter à l’oreille de ses amis en me regardant. Puis, à voix plus forte, elle a lancé :

« Regarde, c’est comme si tu faisais popo dans cette position ! »

Les rires ont fusé autour. Moi, je me suis sentie exposée, gênée, incapable de répliquer. Et comme si cela ne suffisait pas, elle a ajouté ensuite :

« Mais non, je rigole… en rigolant »

Cette phrase, censée minimiser, n’a fait qu’accentuer mon malaise. Je retenais mes larmes, me demandant si je n’exagérais pas… ça t’est déjà arrivé ? N’hésite pas à découvrir les autres articles de la catégorie Vie étudiante.

Le malaise ressenti

Avec le recul, je comprends que mon émotion était normale. Mais sur le moment, je me suis sentie piégée :

  • D’un côté, je prenais l’exercice au sérieux parce que c’était une découverte pour moi ;
  • je voulais suivre les consignes à la lettre, bien me comporter.
  • De l’autre, je n’osais pas réagir, de peur de paraître « trop sensible » ou de « ne pas comprendre l’humour français » ;
  • je craignais que ma réaction attire des jugements ou des moqueries.
  • Comme j’étais étudiante étrangère, je ne voulais surtout pas attirer l’attention ou passer pour celle qui fait des histoires ;
  • rester silencieuse était ma seule façon de me protéger.

Alors j’ai choisi le silence, au prix d’un malaise intérieur profond, en essayant de retenir mes émotions. Chaque rire et chaque chuchotement autour de moi amplifiait ma gêne et mon impuissance… et toi, t’aurais fait quoi à ma place ?

Articles liés, à lire également : Premier jour au lycée en France , entre choc et indifference

Leçons et conseils

Cette expérience m’a appris que :

  • Les émotions sont légitimes, même pendant un exercice formel.
  • Une blague ou un rire peut blesser.
  • Ne pas oser réagir face aux moqueries affecte la confiance en soi.
  • Ces expériences, répétées ou marquantes, peuvent laisser des traces sur l’estime de soi et la perception des autres.
  • Dire calmement : « Ce que tu as dit m’a mis mal à l’aise » suffit parfois à poser une limite ou pas.

Les exercices attentat à l’école sont essentiels, mais peuvent être émotionnellement lourds par moment qu’on soit étudiants étrangers ou non.
Conseils pratiques : respecte les consignes, prends soin de toi, parle à un camarade ou un adulte si besoin, et souviens-toi que ton ressenti est important.

Articles vie étu…

Ton avis compte

Qu’as-tu pensé de cet article ? Partage ton avis en commentaire et ou témoigne sur une de tes expériences !

choc-culturel-vie-etudiante.jpg

Par ici

👋 Merci d’être là et de prendre le temps de lire ces lignes.