Premier jour au lycée en France

Premier jour au lycée

Le premier jour (au lycée en France) dans une nouvelle école peut être un véritable défi (choc et indifférence), surtout dans un pays étranger. Je m’en souviens parfaitement : fin 2021, juste après le confinement, 17 ans, seule dans un lycée pour mon BTS, nouvelle ville, nouvelles règles… et déjà confrontée à l’inconnu.

Je te raconte…

Le choc à l’arrivée

À peine arrivée, une scène me marque. Le gardien demande à une lycéenne de retirer son voile avant d’entrer. Elle refuse. Le gardien reste calme, comme s’il avait l’habitude. Moi, j’observe et je pense : “Ah ouais, c’est comme ça ici…”.

Ensuite, il se tourne vers moi : “Toi, t’es nouvelle ?”. Je réponds oui. Il me souhaite la bienvenue et me demande ma filière. Puis il me conseille de suivre un jeune, qui rentrait aussi. Selon lui, on était dans la même classe.

Plus tard, j’apprends que nous étions bien dans la même filière, mais que la classe avait été scindée en deux groupes. Moi, je faisais partie de l’autre. Ce malentendu m’a désorientée dès le départ et renforcé mon sentiment d’isolement.

L’indifférence…

Quand j’entre enfin dans ma salle, je découvre une réalité que je n’avais jamais vécue : je suis la seule étudiante noire. En plus, la classe est presque uniquement masculine, avec une seule fille blanche.

J’ai aussi un mois de retard dans ma formation. Personne ne m’accompagne, personne ne m’explique. Je dois trouver seule ma place. L’indifférence des autres m’a frappée de plein fouet. C’était une première pour moi.

Le défi du retard

Très vite, le vrai défi commence.

  • Je dois rattraper les cours seule.
  • Aller vers les autres n’est pas simple. Certains me disent : “Je n’ai pas pris de notes”. D’autres : “Mon écriture n’est pas très lisible”.
  • À tout cela s’ajoute la pression de valider mon année pour garder mon titre de séjour.
  • Avec le contexte post-COVID et l’intégration dans un nouvel environnement, le stress était énorme. Je devais avancer malgré tout.
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Ce que j’ai appris

Cette expérience m’a apporté plusieurs leçons :

  • L’importance de s’affirmer : vivre l’indifférence m’a forcée à prendre conscience de ma différence et à en faire une force.
  • La résilience : j’ai comblé mon retard pas à pas, seule.
  • La gestion du stress : j’ai appris à garder mon calme, même sous pression.
  • La confiance en soi : quand personne ne peut t’aider, tu dois croire en toi.
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Ce que le mental endure

Ces situations ont un impact réel sur la santé mentale :

  • Anxiété et stress constants : se sentir isolé ou en retard crée une pression continue qui épuise mentalement.
  • Sentiment d’isolement et de solitude : ne pas être soutenu ou compris augmente la vulnérabilité émotionnelle.
  • Perte de confiance en soi : devoir se débrouiller seul face à l’inconnu peut miner l’estime personnelle.
  • Risque de surcharge mentale : jongler entre adaptation, apprentissage et obligations administratives ou scolaires peut provoquer fatigue, irritabilité et découragement.
  • Impact émotionnel durable : ces premières expériences difficiles peuvent laisser des traces qui influencent la perception de soi et des autres à long terme.

Un message pour tous

Si toi aussi tu arrives dans un nouvel environnement, que ce soit une nouvelle école, un nouveau pays ou une filière exigeante, sache que tu n’es pas seul. Les débuts sont difficiles, mais chaque effort compte.

Avance à ton rythme, respire, et reconnais chaque petit progrès. Même les moments chaotiques peuvent devenir des occasions de grandir et de renforcer ta confiance en toi.

💬 Et toi, comment gères-tu l’arrivée dans un nouvel environnement ?

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