
La pression d’être fort
La pression d’être fort est une réalité que beaucoup d’étudiants étrangers connaissent au quotidien. Alhamdoulilah, qui signifie « louange à Dieu », est souvent utilisé pour relativiser les difficultés et rappeler de rester reconnaissant, même quand on souffre. Cette expression reflète la réalité de ceux qui doivent cacher leur vulnérabilité tout en essayant d’être fort.
Grandir avec la pression d’être fort
Quand tu viens d’un milieu où la réussite à l’étranger est perçue comme une fierté familiale, tu apprends vite à ne pas te plaindre.
Tu peux être fatigué, épuisé, perdu même… mais on attend de toi que tu dises « ça va, alhamdoulilah ».
Parce qu’on t’a répété que d’autres ont pire, que tu dois être reconnaissant, et que parler de tes difficultés, c’est être faible.
Alors tu apprends à encaisser en silence. Tu relativises tout : les nuits blanches, la solitude, le stress administratif, le manque d’argent, la nostalgie du pays.
« Et quand tu oses dire que tu n’en peux plus, on te répond :
Tu n’as pas le cancer.
Prends sur toi.
Quel repos tu veux ?
C’est un comportement d’enfant de ministre…
→ Voilà ce qu’une partie de mon entourage m’a sorti. »
Ces phrases, qu’on dit parfois sans méchanceté (Heu non, si c’est méchant), finissent pourtant par t’enseigner le silence.
Être fort, même quand ça brûle
Avec le temps, tu deviens ce que ton entourage attend de toi : fort.
Tu portes tout, seul. Tu ne dis rien, de peur d’être jugé.
Et paradoxalement, cette image de force devient ta prison.
Parce qu’à force de dire « ça va », plus personne ne te demande si ça va vraiment et c’est le but d’ailleurs.
Tu t’effaces derrière un sourire, derrière la politesse, derrière le alhamdoulilah automatique qui te protège… mais qui t’étouffe aussi.
Chez beaucoup d’étudiants étrangers, cette pression est constante. On veut réussir coûte que coûte, ne pas décevoir, prouver qu’on mérite la chance qu’on a eue. Mais à quel prix ? Au prix de ma famille compte sur moi ? Tu parles.
Comprendre la pression d’être fort et la vulnérabilité
Il a fallu du temps pour que je comprenne que demander de l’aide ne signifie pas être faible.
Être fort, ce n’est pas tout supporter sans broncher. C’est aussi avoir le courage de dire qu’on ne va pas bien, même quand on nous a appris le contraire.
Il existe aujourd’hui des associations, des groupes d’écoute, des services psychologiques pour tous même pour les étudiants étrangers. Parler, même à une personne neutre, peut être un vrai premier pas vers le mieux.
Et surtout, il faut apprendre à redéfinir la force :
La vraie force, c’est celle de se relever, pas celle de ne jamais tomber.
Dire « alhamdoulilah », mais rester fort !
Je continue de dire alhamdoulilah, mais plus comme un bouclier.
Je le dis aujourd’hui avec conscience, en reconnaissant que j’ai le droit d’avoir mal, le droit d’être fatigué, le droit de chercher du soutien.
Parce que remercier, ce n’est pas nier sa douleur.
Et parce qu’être fort, ce n’est pas s’oublier soi-même.
Et toi, arrives‑tu à reconnaître tes limites tout en restant fort ? Dis-moi tout en commentaire
📌 Pour aller plus loin tu peux lire : La difficulté à demander de l’aide : briser le tabou et Entourage toxique
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